A l’honneur : Philip Krawitz

Mercredi 17 Juin 2015, le Prix Yakir Keren Hayessod a été décerné au président du conseil d’administration de l’UJC, Philip J. Krawitz. Au cours de cette émouvante soirée, un clip vidéo a été projeté en son honneur, dans lequel le maire de Raanana, Zeev Bielsky, ancien président de l’Agence juive et ancien député, a fait son éloge en termes chaleureux. Philip et les trois autres lauréats 2015 du Prix Yakir Keren Hayessod ont été personnellement félicités par le président Reuven Rivlin et par le Premier ministre Binyamin Netanyahou, rencontrés plus tôt le même jour.

Philip est né au foyer d’Arthur et Clare Krawitz le 29 mars 1950. Ses grands-parents, originaires de Pologne, de Lituanie et du Royaume-Uni, ont émigré en Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle. Le grand-père maternel de Philip, Joseph Ratzker, était un pilier de la communauté juive de Johannesburg, au sein de laquelle il a fondé la Hevra Kadisha et la Société de bienfaisance israélite. Il a aussi posé la première pierre de la synagogue de Yeoville Street et il était membre honoraire à vie de la synagogue de Wolmaran Street. C’est de ce remarquable grand-père Joseph, que Philip a hérité son enthousiasme communautaire.

Le grand-père paternel de Philip, qui s’appelait lui aussi Philip, a fondé l’entreprise familiale, Cape Union Mart, en 1933. Il était un ardent supporter du mouvement sioniste. Arthur, le défunt père de Philip, avait hérité de cette passion pour l’État d’Israël. Parmi ses biens les plus chers, on trouvait des souvenirs de la guerre d’Indépendance et tout particulièrement un exemplaire dédicacé de l’autobiographie de Menahem Begin, « La Révolte ».

Après la Seconde Guerre mondiale, des bateaux de réfugiés juifs sont arrivés au Cap et Arthur, venu au port, avait pris des photos des membres de la communauté juive du Cap faisant passer des provisions aux malheureux passagers qui n’étaient pas autorisés à débarquer. Ces photos ont accompagné Philip durant toute sa jeunesse, lui rappelant l’époque où l’État d’Israël n’existait pas et où les Juifs n’avaient pas de refuge.

Arthur et son épouse dévouée, Clare, ont dirigé l’entreprise familiale jusqu’en 1970, puis Philip en a repris les rênes, son père ayant été victime d’une crise cardiaque. Très rapidement, Philip s’est intéressé à la sphère de l’activité commerciale, afin d’en apprendre davantage sur le fonctionnement du monde des affaires. En 1984, il est le plus jeune président que la Chambre de commerce du Cap n’ait jamais eu, puis le plus jeune président de la Chambre de commerce d’Afrique du Sud en 1997.

Peu de temps après les premières élections démocratiques d’Afrique du Sud, en 1994, Philip a été invité à siéger à la commission binationale USA/Afrique du Sud, coprésidée par le vice-président américain Al Gore et le vice-président sud-africain, Thabo Mbeki. Philip a été l’un des responsables de la candidature du Cap pour les Jeux Olympiques de 2004. Dans le domaine culturel, Philip a siégé au Conseil des arts du spectacle du Cap et au conseil de l’Orchestre symphonique du Cap.

Philip n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’il s’engagea dans les affaires communautaires.

Il prit part à la gestion de l’école Herzlia (fréquentée par plus de 85 % des enfants juifs du Cap) et devint président de son conseil d’administration. Il est actuellement président du conseil d’administration de l’école Herzlia unifiée.

La passion de Philip pour l’État d’Israël l’a conduit à s’engager au sein de la Campagne juive unifiée (UJC), qui collecte des fonds à la fois pour les besoins locaux et pour des causes israéliennes, dont le Keren Hayessod. Il est aujourd’hui président de son conseil d’administration. Il est aussi administrateur de l’Organisation de sécurité de la communauté ainsi que de la Fondation sud-africaine de la Shoah et du Génocide.

En plus des causes juives, Philip est aussi protecteur du Trust of Ikamva Labantu, qui vise à améliorer l’existence des personnes indigentes et vulnérables dans les townships noirs du Cap.

En un peu plus de 40 ans, Philip a développé Cape Union Mart, faisant de cette société qui ne comptait qu’un magasin, l’une des plus grandes entreprises familiales d’Afrique du Sud, avec quelque 170 magasins dans toute l’Afrique australe. Il considère comme sa plus grande réussite le fait de n’avoir jamais licencié pour raisons économiques un seul employé de ses magasins de détail et de son entreprise de fabrication de K-WAY.

Dans le monde des affaires, Philip a assumé la présidence de l’Eastern Province Building Society et il a été membre du conseil régional de l’ABSA, l’une des plus grandes banques sud-africaines. Il a été honoré pour ses efforts dans le monde des affaires par les journaux Afrikaans Chamber of Business et Cape Times, qui l’ont tous deux proclamé « Homme d’affaires de l’année ». Dans le monde juif, Philip a reçu le Prix juif sud-africain pour l’ensemble de son engagement et Telfed a donné son nom à une bourse d’études en Israël.

Philip est marié à Michèle, qu’il décrit comme le point d’ancrage de sa vie. Lui-même, ses enfants et ses petits-enfants lui sont très attachés. Il a trois filles mariées, Martine, Lauren et Amanda, et six petits-enfants. L’aînée et la troisième vivent au Cap et ont rejoint leur père dans l’affaire familiale. Sa seconde fille, Lauren, est installée avec sa famille à Raanana, où elle coule des jours heureux. A 65 ans, Philip souhaite passer à une fonction non exécutive au sein de l’entreprise, pour pouvoir consacrer son temps et son énergie à la philanthropie et à la construction d’un monde meilleur pour les générations à venir.

La famille mondiale du Keren Hayessod-AUI adresse ses félicitations à Philip pour l’obtention du Prix Yakir 2015 du Keren Hayessod.

« Merci pour tout ce que vous avez accompli jusqu’à présent, cher Philip, nous vous souhaitons de nombreuses années de bonne santé et de bonheur, aux côtés de ceux que vous aimez, ainsi que la poursuite de votre activité en faveur d’Israël et du peuple juif ! »